Le ministre de l'Economie veut instaurer des pôles de compétitivité dédiés aux nouvelles technologies

En visite sur le pôle technologique de Crolles à Grenoble, Nicolas Sarkozy s'est à nouveau déclaré « très attaché à ce qu'il reste un lien entre les collectivités et l'action économique » dans le cadre de la réforme à venir de la taxe professionnelle. « Sinon, nous n'aurons plus de communes ou de départements qui voudront accueillir des projets industriels », estime le ministre de l'Economie et des finances, « mais des élus qui feront des jardins et des parcs de loisirs », mettant à mal la capacité du pays à «préserver une économie puissante». Devant les maires de grandes villes qu’il rencontrait jeudi dernier, le ministre de l'Economie a rappelé qu’il est « aussi un élu local ». « J’ai été maire et je sais ce que représente la taxe professionnelle dans les ressources des collectivités. Nous allons essayer de faire le mieux possible, en ayant constamment à l’esprit l’emploi, tant dans les services que dans l’industrie», a-t-il dit. Les élus urbains se félicitaient de l’orientation des travaux de la commission Fouquet sur la réforme de la taxe professionnelle. «Mais il faut que la réforme s’opère à enveloppe constante pour les communes et leurs groupements et qu’elle garantisse le dynamisme de la recette », avaient insisté Jean-Marie Bockel, maire de Mulhouse, et Christian Sautter, adjoint au maire de Paris. A Grenoble, le ministre a, par ailleurs, déclaré qu'il veut instaurer des pôles de compétitivité dédiés aux nouvelles technologies. Il va proposer au Premier ministre un dispositif comprenant une franchise fiscale et des allégements de charges pour les activités localisées à l'intérieur du pôle ainsi que des subventions aux projets élaborés et mis en oeuvre dans ce cadre. Sur le modèle de Crolles 2, cinq autres pôles de compétitivité dédiés aux nouvelles technologies pourraient être créés et dix ou vingt pôles consacrés à l'industrie plus traditionnelle.

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